L'inconscience
LES SIGNES D’UNE INCONSCIENCELa victime ne répond pas aux questions, ne réagit pas à un ordre simple (« Serrez-moi la main ! » ou « Ouvrez les yeux ! »). Elle est immobile.
Les causes des troubles de la conscience sont multiples :
- Traumatiques ;
- Médicales ;
- Toxiques.
LES CONSÉQUENCES DE L’INCONSCIENCE SUR LA RESPIRATIONUne personne inconsciente a perdu toute capacité relationnelle. Lorsqu’elle est laissée sur le dos, la victime est toujours exposée à des difficultés respiratoires du fait :
- D’une forte diminution de son tonus musculaire qui peut entraîner une obstruction des voies aériennes par la chute de la langue en arrière ;
- D’une diminution des réflexes, en particulier de déglutition qui entraîne un encombrement des voies aériennes par l’écoulement des liquides présents dans la gorge (salive, sang, liquide gastrique), dans les voies respiratoires et les poumons. Cet encombrement crée de graves dommages aux poumons.
En l’absence d’intervention, cette situation peut évoluer vers l’arrêt respiratoire et circulatoire. Alors qu’elle peut, soit ne pas s’aggraver, soit régresser si les gestes de premiers secours adaptés sont faits, dans l’attente des secours médicalisés.
La respiration naturelle ou artificielle n’est possible que si les voies aériennes permettent le passage de l’air sans encombre.
Il est donc nécessaire en priorité d’assurer la liberté des voies aériennes.
CONDUITE À TENIR FACE À UNE VICTIME INCONSCIENTE QUI RESPIREPour chaque situation, avant d’apprécier l’état de conscience, le ou les secouristes doivent :
- Réaliser la protection : C’est un préalable obligatoire à toute action de secours.
- Rechercher toute détresse évidente qui peut menacer la vie de la victime à court terme. S’assurer qu’il n’y a pas d’hémorragie externe visible et importante.
1 Prendre sa main et lui demander : « Serrez moi la main » ou « Ouvrez les yeux »… La victime ne répond pas ou ne réagit pas à la stimulation verbale : elle est inconsciente.
2 Assurer la liberté des voies aériennes :
Si la victime est allongée sur le ventre, la retourner sur le dos pour assurer la liberté des voies aériennes.
La liberté des voies aériennes est un geste indispensable pour permettre le libre passage de l’air chez une victime inconsciente, surtout si elle est allongée sur le dos.
La bascule de la tête en arrière et l’élévation du menton entraînent la langue qui se décolle du fond de la gorge ce qui permet ainsi le passage de l’air.
3 Apprécier la respiration : Se pencher sur la victime, l’oreille et la joue du secouriste au-dessus de sa bouche et de son nez, tout en gardant le menton élevé.
Rechercher :
- Avec la joue : le flux d’air expiré par le nez et la bouche ;
- Avec l’oreille : les bruits normaux (souffle) ou anormaux de la respiration (sifflement, ronflement et/ou gargouillement) ;
- Avec les yeux : le soulèvement du ventre et/ou de la poitrine.
4 Placer la victime en position latérale de sécurité :
La PLS contribue à maintenir la liberté des voies aériennes de la victime car elle empêche la chute de la langue en arrière et limite l’encombrement, en permettant aux liquides
de s’écouler à l’extérieur de la bouche maintenue ouverte.
5 Surveiller la respiration de la victime en attendant les secours :
- Surveiller la respiration toutes les minutes. Regarder le ventre et la poitrine se soulever, écouter d’éventuels sons provoqués par la respiration ou essayer, avec le plat de votre main, de sentir le soulèvement du thorax. Si l’état de la victime s’aggrave et que la respiration s’arrête, replacer rapidement la victime sur le dos et pratiquer les gestes qui s’imposent.
- Protéger la victime contre le froid, la chaleur ou les intempéries.
6 Administrer de l’oxygène en complément (inhalation d’oxygène) :
Cette administration est réalisée en utilisant un masque à inhalation à haute concentration.
Mettre en place un collier cervical : ( uniquement pour les blessés inconscient.)
Le collier cervical est mis en place avant tout déplacement de la victime : mobilisation, désincarcération, relevage et toujours à deux secouristes en maintenant, à deux mains, la tête en position neutre.
La mise en place d’un collier cervical est systématique devant un blessé inconscient.
Son retrait ne peut être fait que sur indication et en présence d’un médecin